L‘année des annuaires douteux

L’exercice 2005 de la Commission Suisse pour la Loyauté était placé sous le signe d’une nouvelle tendance: plus d’un quart des plaintes reçues portaient sur des offres douteuses concernant des annuaires ou des registres.

La plupart de ces offres paraissent sérieuses par leur forme quasi administrative. Parfois même pourvues d’une honnête croix suisse faisant très officiel, elles parviennent à leurs destinataires par courrier postal ou électronique ou encore par fax. Une simple signature suffit pour inscrire son entreprise dans un registre censé en renforcer la notoriété, donc la prospérité. Jusque-là, pas de quoi fouetter un chat. Tous les bulletins d’inscription se ressemblent, qu’ils s’adressent à l’artisanat, aux secteur de l’économie ou du tourisme ou encore à l’hôtellerie et à la restauration. Toujours, ils sont conçus de manière à ce qu’un point essentiel passe facilement inaperçu: que ladite inscription entraîne des frais non négligeables, de l’ordre de 800 francs, montant qui ne figure, bien entendu, que dans la partie de l’offre imprimée en tout petits caractères. Il arrive donc régulièrement que des personnes naïves se fassent avoir et passent commande, pensant qu’il s’agit d’une inscription gratuite. Rappelons que plus d’un quart de toutes les plaintes déposées l’an dernier auprès de la Commission Suisse pour la Loyauté concernaient de tels cas! Elles dénonçaient les agissements suspects d’une dizaine de firmes établies tant en Suisse qu’à l’étranger. Il ne s’agissait pas pour la Commission de déterminer si celles-ci proposaient une inscription dans un annuaire sérieux ou non, mais uniquement si leur manière de procéder enfreignait ses Règles ou d’autres prescriptions.

Qu’est-ce qui est sexiste?
Un autre chapitre particulièrement intéressant de ce Rapport annuel traite de la publicité sexiste. Ce sujet, qui retient régulièrement son attention, a amené la Commission Suisse pour la Loyauté à lui consacrer toute une rubrique, qui explique, illustrations à l’appui, sur la base de plaintes concrètes, en partie retenues, en partie rejetées, comment la Commission traite ces cas dans la pratique.

Il est possible de se procurer le Rapport annuel 2004 en question — soit en le téléchargeant sous forme de fichier pdf, soit en le commandant sous «documentation» à CHF 3.– par exemplaire.

Piero Schäfer
Porte-parole Commission Suisse pour la Loyauté